L’affaire de toute la communauté universitaire

L’Université de Montréal, comme plusieurs établissements d’enseignement supérieur au Québec et ailleurs, est confrontée à un problème d’espaces qui compromet sa mission et nuit à son rôle d’université de recherche. C’est une réalité, vécue au quotidien par les membres de notre communauté et formellement reconnue par les instances gouvernementales.

Plusieurs des bâtiments et des installations de notre campus ont été construits selon les normes d’une autre époque et ne répondent tout simplement plus aux besoins d’une université moderne.

Au-delà de la désuétude de nos installations, la croissance de nos activités requiert un développement qualitatif et quantitatif de nos espaces. Mentionnons l’explosion des activités de recherche, la création de nombreux programmes, l’adoption de nouvelles pratiques pédagogiques, ainsi qu’une hausse soutenue de l’effectif étudiant, tout particulièrement aux cycles supérieurs – notre établissement a enregistré l’an dernier une augmentation de 46 % des inscriptions au doctorat et les étudiants de 2e et 3e cycle représentent 26 % de notre effectif total. Autant de transformations qui nous forcent à repenser la configuration du campus.

Le plan qui guidait jusqu’ici le développement des espaces de l’Université est arrivé à terme. L’occasion nous est donnée de projeter l’organisation physique qui servira le mieux nos activités d’enseignement et de recherche au cours des prochaines décennies.

C’est l’objectif visé par l’élaboration du nouveau plan directeur des espaces. Si le terrain d’Outremont apporte des degrés de liberté significatifs et représente un élément important dans l’équation, il nous faut toutefois concevoir un plan qui couvre notre campus dans son intégralité.

Au cours de son histoire, l’Université de Montréal a su, malgré les vicissitudes, se doter d’infrastructures de manière inspirée. Il s’agit aujourd’hui de poursuivre cette tradition, de consolider et de valoriser notre actif et de concevoir un aménagement pour une université du 21e siècle de manière à optimiser l’expression de notre talent, l’apprentissage de nos étudiants et l’étendue de notre rayonnement.

Je vous invite à participer en grand nombre à cet exercice de réflexion déterminant.

Le recteur,
Luc Vinet